Au dernier mail reçu, je me suis posé la question : qu'est-ce que ce désir, terrible, d'avoir raison ? De lire des choses que je savais ? J'ai envie de dire : je le savais, je savais que cela se passerait comme cela, et alors ?
Quand j'avais encore des relations avec l'amie que je n'ai plus, j'aimais l'entendre me contredire. Sauf que ces contradictions étaient au fond très convenues. Quelque chose comme : chacun a son destin... laisse la libre... Tu veux diriger sa vie inconsciemment... Tu es inconsciemment normative...
Mais ça n'est pas cela. Je ne suis pas normative, sauf dans la mesure où je voudrais qu'elle gère son fils elle même et harmonieusement vis à vis d'elle même - même, par exemple, si elle ne suivait pas les normes sociales de l'éducation des enfants ; mais là, non seulement elle ne suit pas les normes, mais elle se bat contre son enfant, dont elle peine à se faire obéir, et leurs relations sont tendues.
En fait, en affirmant qu'elle peine à se faire obéir, j'ai peut-être tort : peut-être qu'elle peine à obtenir de lui un comportement qui me semblerait, à moi, excessivement exigeant. Mais je ne crois pas. Lors de son dernier conflit, elle évoque le "combat" qu'est le chemin de l'école pour elle, et le fait qu'il a failli se faire écraser un jour dans la rue, et qu'elle s'est énervé, à tel point qu'une passante lui a fait la morale. La connaissant, je l'imagine hurlante, échevélée, clamant devant tout le monde sa colère, d'une voix suraigue.
Je note aussi que le mois d'aout lui faisait peur : elle allait devoir supporter toute seule son enfant. Les indices qu'elle a du mal à supporter son fils et cherche à s'en débarrasser le plus possible sont nombreux : on n'a vraiment pas l'impression qu'elle est heureuse d'avoir un enfant, sauf théoriquement. La garderie, toutes les activités qu'elle peut luif aire faire son bonnes à prendre. mais lorsqu'elle devra perdre une ou deux heures ou faire faire un sport à son enfant, le fera-t-elle ? Car ce qu'elle veut, c'est récupérer du temps pour elle ?
Je suis curieuse de savoir ce que son enfant lui dira quand il aura 8 ou 9 ans.
Bref, ce qui mennuie tout de même est cette envie d'avoir raison, ce coté je le savais. Je le savais, tout le monde le savait - et alors ?
Comme si j'étais toujorus devant le tribunal familial et que je disais : vous voyez, j'avais raison.
Alors même que les membres de ce tribunal trouvent toujours un argument : soit le déni (toutes les mamans ont des difficultés avec leur enfant), soit l'aveuglement (comment pouvions nous deviner que cela finira comme cela ?).
Et qu'ils trouvent un argument, je le sais.
Le sujet doit donc être contourné, laissé tombé, il ne mène à rien.
Quand j'avais encore des relations avec l'amie que je n'ai plus, j'aimais l'entendre me contredire. Sauf que ces contradictions étaient au fond très convenues. Quelque chose comme : chacun a son destin... laisse la libre... Tu veux diriger sa vie inconsciemment... Tu es inconsciemment normative...
Mais ça n'est pas cela. Je ne suis pas normative, sauf dans la mesure où je voudrais qu'elle gère son fils elle même et harmonieusement vis à vis d'elle même - même, par exemple, si elle ne suivait pas les normes sociales de l'éducation des enfants ; mais là, non seulement elle ne suit pas les normes, mais elle se bat contre son enfant, dont elle peine à se faire obéir, et leurs relations sont tendues.
En fait, en affirmant qu'elle peine à se faire obéir, j'ai peut-être tort : peut-être qu'elle peine à obtenir de lui un comportement qui me semblerait, à moi, excessivement exigeant. Mais je ne crois pas. Lors de son dernier conflit, elle évoque le "combat" qu'est le chemin de l'école pour elle, et le fait qu'il a failli se faire écraser un jour dans la rue, et qu'elle s'est énervé, à tel point qu'une passante lui a fait la morale. La connaissant, je l'imagine hurlante, échevélée, clamant devant tout le monde sa colère, d'une voix suraigue.
Je note aussi que le mois d'aout lui faisait peur : elle allait devoir supporter toute seule son enfant. Les indices qu'elle a du mal à supporter son fils et cherche à s'en débarrasser le plus possible sont nombreux : on n'a vraiment pas l'impression qu'elle est heureuse d'avoir un enfant, sauf théoriquement. La garderie, toutes les activités qu'elle peut luif aire faire son bonnes à prendre. mais lorsqu'elle devra perdre une ou deux heures ou faire faire un sport à son enfant, le fera-t-elle ? Car ce qu'elle veut, c'est récupérer du temps pour elle ?
Je suis curieuse de savoir ce que son enfant lui dira quand il aura 8 ou 9 ans.
Bref, ce qui mennuie tout de même est cette envie d'avoir raison, ce coté je le savais. Je le savais, tout le monde le savait - et alors ?
Comme si j'étais toujorus devant le tribunal familial et que je disais : vous voyez, j'avais raison.
Alors même que les membres de ce tribunal trouvent toujours un argument : soit le déni (toutes les mamans ont des difficultés avec leur enfant), soit l'aveuglement (comment pouvions nous deviner que cela finira comme cela ?).
Et qu'ils trouvent un argument, je le sais.
Le sujet doit donc être contourné, laissé tombé, il ne mène à rien.
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