mercredi 27 mai 2009

Projet

Tu as toujours beaucoup souffert et personne ne s'en est rendu compte. Même pas moi, qui pensais non pas que tu souffrais, mais que tu vivais comme moi, avec des hauts et des bas, sans plus me poser de question. Maintenant que j'ai compris ta souffrance, je me sens démunie devant mais je ne veux pas l'amplifier. Comment faire? Je comprends, en t'entendant, que je t'ai fait souffrir, alors que je ne le voulais pas. Je dois donc être ultra prudente dans mes propos.


Voilà un discours que je trouve cohérent. Je précise qu'il est mensonger : je la crois, mais dans des proportions que j'ignore, manipulatrice.

Agressivité

Comment gérer son aggressivité? Celle de Jili, hein, pas la mienne, quoique la mienne se déclenche toujours en réponse.

Jili m'a toujours fait des reproches d'autant plus douloureux que j'ai les mêmes envers elle.

Imaginons qu'elle me dise :

Toi, tout ce que tu fais est facile, on accepte toujours tout quand c'est toi qui le fais, et moi, on me critique toujours, j'en ai marre. Je ne peux plus le supporter.

Moi, je me crispe et je vais répondre quelque chose comme : mais si on te critique toujours, tu ne te dis pas que tu fais tout de travers?

(ce qui est le cas ; je veux dire, il ne s'agit pas de critiques intra familiales, sujettes à caution : elle n'a pas d'amies, et va se plaindre à tous les services sociaux, d'où des mesures que ceux ci ont pris pour la surveiller et l'aider : elle est contente d'être aidée et prise en charge, mais pas d'être surveillée ; ses emplois se sont terminés toujours en drame et procès).

Mais c'est une réponse qu'elle ne peut accepter, je veux dire, personne n'accepterait une telle réponse.

Je dois lui répondre quelque chose comme : c'est normal que tu ne puisses plus le supporter, car c'est insupportable. Je dois dire que de mon point de vue à moi, j'ai tout de même entendu des critiques, et elles m'ont beaucoup apportés.

samedi 23 mai 2009

Eloignement

Lors de l'appel à une parente, hier, pour une info, j'ai parlé d'elle,e t cette aprente m'a répondu avec agacement, comme si elle était lassée, soit de constater toujours les mêmes choses chez elle (en l'occurence, pas de photos du bébé depuis quatre mois car l'appareil est dans un carton du déménagement qui a eu lieu il y a trois mois), soit parce que je parle encore d'elle.
Je n'ai parlé d'elle que par hasard. Je vais m'interdire véritablement le sujet jusqu'à début juillet.

En tout cas, je me sens m'éloigner de cette parente. Elle veut cesser, je crois, de penser à elle avec peine. Elle y penser comme si tout allait bien.

jeudi 21 mai 2009

Arrestations de deux enfants

Ce genre d'évènements me serre toujours le coeur. mais pas pour la raison que l'on croit.

Ah, me dis-je souvent, si Jili avait été amenée, par le passé, à prendre conscience des conséquences de ses actes apr de semblables méthodes !!!!
Peut-être cela aurait-il été mieux.

En tout cas, l'indulgence dont elle a toujours bénéficié ne lui a, à elle, pas été utile du tout, au contraire.

Et le plus délirant (en apparence) : elle est archi sarkozyste !!!! ça, je ne m'enr emets pas. Elle, le produit du laxisme !

Et donc je me dis toujours, contre mes convictions, donc le coeur serré : et si c'était ça la solution????? (j'ai honte, mais je me pose toujours cette question)

Articles :

Le parisien
Le monde
Nouvel obs.

vendredi 15 mai 2009

Plus clair encore

Et encore plus, je le dis pour me soulager : j'ai carrément l'impression qu'elle va laisser tomber son enfant, incapable de l'assumer, en se disant soi qu'elle n'en est pas capable et c'est tout, soit en disant que son enfant la rejette ou se refuse à lui obéir, et en étant déçue par le comportement de son enfant : elle croit que l'enfant est gentil, fait tout ce qu'on lui dit, pour faire gentiment plaisir à sa mère : s'il est d'un tempérament docile, ce petit garçon, ça ira ; mais s'il est un peu contrariant, je crains qu'elle ne le prenne mal - comme sa mère l'a pris mal aussi : si mon enfant ne m'obéit pas, c'est qu'il ne m'aime pas. un raisonnement que je connais très bien...

Je le dis car je préfère être ici franche avec moi-même ; si je constate qu'elle fait des efforts pour réussir à surmonter ses difficultés, je le dirais.

Pour l'instant, elle m'a dit seulement qu'elle était en dépresion et très fatiguée. Elle n'a pas établi de rapport et dit qu'elle ne pouvait pas s'occuper de l'enfant à cause de ça par exemple.

jeudi 7 mai 2009

Clair

Pour dire les choses clairement, je ne pense pas que Jili puisse réellement assumer son enfant. Je ne crois pas qu'elle puisse exécuter toutes les petites choses comme : préparer des biberons, le changer, l'habiller, le baigner, faire des lessives, le faire dormir régulièrement.

Cela semble difficile à croire, peut-être un peu moins à ma parente qui l'a vu durant quelques jours. On se dit que les mères savent prendre sur elles. Mais justement. Jili n'a jamais pris sur elle quoique ce soit. Elle ne s'est jamais pressé, ou donné de mal, pour elle. Elle a toujours attendu et fait en sorte que d'autres gèrent ses difficultés. Elle ne cuisine pas, et mange des chips. le ménage, elle ne le fait pas, tout simplement. La lessive, je ne sais pas.

Depuis la naissance, c'est son ami qui faisait, sinon tout, du moins beaucoup. Or il travaille maintenant et une personne m'a dit qu'elle avait du mal à s'en sortir avec l'enfant.

A partir de là, il y a deux solutions : ou bien, tant bien que mal, elle va s'y faire, même difficilement. Ou bien, comme elle l'a toujours fait, elle va renoncer, dire qu'elle ne peut tout gérer. Sauf que je ne sais à qui elle le dira : elle est déjà en délicatesse avec certains services sociaux, le dira-t-elle aux autres? Exigera-t-elle de son ami qu'il cesse de travailler pour l'aider? ils n'auraient alors plus de revenus. Ce que je voudrais voir, c'est comment elle présentera son incapacité à tout gérer. Elle a déjà, depuis la naissance, parlé de troubles neurologiques de la gestion du temps, des distance et des quantités, elle va voir des médecins, mais ils ne semblent pas d'accord sur la dénomination de son trouble. Mais si elle pousse dans cette voie, elle pourra êut-être être classée handicapée. Le problème, c'est que les démarches exigent du temps et la ténacité qui justement lui manque.

Mon avis : elle est handicapée, mais par son immense et, en quelque sorte, coutumière manque de confiance en elle et refus d'assumer. c'est un vrai handicap, puisquelle ne peut le dépasser. Il aurait fallu qu'avant, dans sa vie, elle surmonte des difficultés pour prendre confiance en elle. Mais elle a pris l'habitude d'esquiver, de fuir, de se considérer comme incapable. C'est plus commode mais en même temps c'est l'expression d'une angoisse, d'un mal-être et d'un irrépréssible sentiment d'infériorité.

Je m'attends donc, avec fatalisme, à une "capitulation " de sa part. Attitude habituelle chez elle. En même temps, je me rends compte qu'il est impossible qu'elle ne capitule pas : elle l'a toujours fait, et c'est comme un réflexe chez elle. Je sais qu'elle se jugera encore plus "nulle" qu'elle ne se juge déjà quand elle aura capitulé. Cela me peine.

Mais ce qui m'agace, c'est l'incompréhension des autres membres de la famille devant ça. Si je le leur dis, comme je l'ai dit là, ils ne m'écoutent pas et me jugent mal. Quand les évènements se produirent, ils diront quelque chose comme : "tout de même, elle pourrait faire un effort !". Ils ne comprendront pas ce qui se passera. En même temps, si jamais il y a une tentative des services sociaux contre Jili, ils seront contre les Services Sociaux, alors que quand Jili capitule, c'est total et il faudra bien quelqu'un pour s'occuper de l'enfant.

En fait il y a une troisième solution : si l'ami paie à Jili une femme de ménage ; cela la soulagera et elle pourra dormir. Elle sera débordée, mais avec des pauses.

Voilà j'ai tout dit. Ce que je veux juste savoir, c'est si mon hypothèse est fondée ou non. Il y a trois possibilités, seules deux me semblent réalistes (le 2 et la 3) :
1. assumer, seule, pendant que le père travaille, le bébé et tout ce qui va avec.
2. jeter l'éponge et appeler la famille ou l'état au secours
3. engager, si leurs moyens le permettent, une femme de ménage, plusieurs heures par jour, pour qu'elle tienne.


La 3 serait : reculer pour mieux sauter ; mais cela peut aussi lui permettre de tenir jusqu'à l'entrée en maternelle.

Famille

Je ressens des sentiments fort différents envers cette famille. ça évolue vite. Je deviens distante.

Mais il faut le temps que ça se mette en place.

Et je pense toujours trop à elle. Je me demande de quelle façon vont évoluer les choses.

Je suis pessimiste, et c'est un souci pour moi de savoir si mon pessimisme a un fondement ou pas. Avant, je me disais que mes idées étaient excessivement négatives et pessimistes ; maintenant, elles me semblent réalistes. mais elles ont besoin d'être confirmées par des faits. cela a toujours été le cas. C'est le cas de puis 3 ans, en tout cas.