lundi 31 octobre 2011

L'éducatrice. Est-elle là pour observer ? Ou pour guider ?

Va-t-elle faire une observation de la situation, ou demeurer en guise d'appoint pour l'enfant ?

Donner le rythme. Le goûter en rentrant, le passage au parc, ou bien une histoire à la maison, puis le bain, puis le repas, puis le lit.

Est-ce l'objectif ?

J'imagine un enfant dans un chaos intérieur. Le livre d'Eli (pour le visuel). Et l'enfant dedans.

J'imagine l'éducatrice, au sein du chaos gris, construire une petite cabane, avec un nounours, des livres, un petit lit.

Si seulement.

mercredi 19 octobre 2011

Avec ce post, coeur du problème.

La personne décrite semble bien marginale, difficile, et la tolérance formidable de l'éducatrice se déduit.

Moi ce qui m'intéresse : cette tolérnce je la comprends, face à des élèves je l'ai eu car justement Jili m¡a amené très tôt à avoir des réflexions sur la norme. J'ai surement mes limites mais intellectuellement je comprends.

Vient le moment où je suis face à elle et je ne comprends pas. N'accepte pas.

1. A cause du passé. Mes souvenirs me ramènent face à des cas où il me fallait m'écraser, cesser d'exister, pour la satisfaire : renoncer à mes activités prévues, à l'organisation de mon espace, pour me plier à sa volonté. Ou alors, pour éviter de faire cela, la fuite sous un prétexte. Soit, en sa présence, il est impossible de ne pas lui céder, sans quoi l'esclandre, est tel, long, et bruyant, renaissant sans cesse de ses cendres, qu'il interdit toute activité autre que subir l'esclandre. (donc soit on cède soit on a le conflit ; sauf si on s'est fait tout petit, elle fait autre chose et vous laisse seul). Soit, on part sous un prétexte, du travail, une invitation, des courses à faire et ouf, on peut respirer.

2. A cause du présent. Le conflit a disparu puisque je fuis, mais la configuration est la même. Je pratique l'évitement, pas le temps, j'habite loin, je dois aller chez le médecin mais si je suis dispo, ça recommence. Si je peux venir deux heures, alors je peux venir la journée lui rendre visite ; puisque j'ai passé la journée chez elle, elle m'autorise à revenir demain ; j'écoute ses monologues, je suis saoule au bout d'un moment, c'est hallucinant de constater comment elle parle seule et se soucie peu de réponses. Elle parle 15 minutes, chaque phrase occasionerait une dispute si je réagissais, aussi je plaque un sourire et ne réagis pas. Elle finit par poser une question directe et je réponds en parlant lentement pour éviter encore, ne pas me piéger par irréflexion, en cédant à une impulsion.
Exemple : comment faisais-tu pour le faire manger ?
je faisais ça et ça.
Mais c'est ce que je fais et ça ne marche pas.
Ne pas répondre : non, ça n'est pas ce que tu fais. La laisser enchainer sur le caractère très particulier de son enfant, sur ses réactions totalement différentes des autres enfants, le tout entrecoupé de questions réponses avec l'enfant (hein tu aimes ennuyer maman ? hein oui tu aimes, oui je le sais je le sais )
Je baisse la tête et regarde ma montre. Fuir. Elle reparle 15 minutes sans pause. Puis, nouvelle question directe, et ainsi de suite.

Donc pas d'évolution. Pas d'évolution entre le passé et le présent. Les mêmes causes, qui créent donc les mêmes effets.

Plus jeune, refus de toutes les contraintes(devoirs, horaires, efforts).
Plus veilles, idem. Donc chomage, arrêt maladies. Mais dans le couple : ne fait pas non plus la cuisine, ni le ménage. Solution : femme de ménage, pizzas.

Mais il reste, ultime barrière, la contrainte de l'enfant : se lever le matin, préparer repas, jouer ou emmener à activité. Impossible de rester toute la journée sur la canapé devant la télé ou le PC.

L'école a considérablement arrangé ça, en libérant de longues heures durant la journée. Mais le matin avant l'école, le soir après, et le week end, la contrainte rejaillit.

Les difficultés se situent donc là maintenant. L'éducatrice dit qu'il faut des règles pour l'enfant.
Jili se dit prête à assumer ces règles, mais le père ne veut pas. Mensonge : elle n'assume aucune règle.

Mensonge aussi : elle ne veut pas faire le repas car elle a toujours détesté faire la cuisine, mangé des chips ou des pizzas. Elle dit "je n'ai pas faim à midi et c'est mauvais pour lui qu'il me voit me forcer alors je suis heureuse qu'il mange avec ses camarades".

En soi, peu importe sa motivation pour la cantine. Cette explication est l'explication psy qu'elle a présenté au psy qui lui a fait le certificat pour obtenir la cantine. Mais la vérité c'est que lacantine coupe la journée (je connais le problème). C'est vrai, le repas de midi coupe la journée, c'est chiant.

Mais il est intéressant qu'elle ait trouvé un prétexte psy (qu'elle n'assume pas) pour obtenir la cantine. Elle aurait pu obtenir son prétexte psy et dire ensuite ; je l'ai inscrit à la cantine, comme allant de soi. Personne n'aurait appelé l'école pour savoir comment elle avait obtenu la cantine.

Mais elle met ce prétexte psy en avant, pour se dédouaner de la chose. Elle ne l'a pas mis à la cantine parce que ça luif ait de plus longues journées. Elle l'a mis à la cantine pour son bien à lui (alors que c'est pour son bien à elle).

Je comprendrai et péfèrerai qu'elle dise que c'est pour son bien à elle, ça serait vrai et pas une honte.

(sans cantine, on a : 9 heures - 11 heures le matin, puis 2 heures-4heures l'aprèsmidi, ça peut être lourd).

Donc là, exemple de comportement faux.

Autre : je veux bien lui donner ds règles mais c'est son père qui refuse.

(je ne commente même pas)

Cette attitude très ancienne m'insupporte tout particulièrement car j'ai longtemps été le prétexte. (jusqu'à mon départ, et même encore sporadiquement après).

Plus le temps de continuer. Je devrai lacher, mais il y a l'enfant, le pauvre. L'abandonner ? je ne m'y résouds pas. Je suis donc contrainte à garder un lien, pour le cas où.

L'abandonner me semble criminel.

Ce que j'ai ressenti auprès de cette personne, il le ressentira. Il a peut-être commencé puisqu'il a des problèmes de comportement.

Je dois me nettoyer de la rancoeur, mais de la douleur, on peut ?






















lundi 3 octobre 2011

Pas trop de contacts avec les autres.

Soit ils ne voient pas du tout, ils ne veulent pas.

Quand elle est mieux, satisfaction. Aberrante. Comme si le cours "normal" ou attendu des choses allait reprendre, comme s'il pouvait.  Il n'y a jamais eu de cours normal des choses.

Actuellement, quand elle est mieux, elle appelle moins pour s'épancher, mais son comportement est toujours le même.

Mon inquiétude ne s'éteint jamais.

Ça ne change rien, c'est vrai.

Mon inquiétude pour l'enfant se mêle à la réactualisation de la douleur ancienne, comme une plaie qu'on gratte.