mardi 28 avril 2009

Films

L'un des trucs les plus gênants,c 'est que je me fais des films.

ça ne concerne pas uniquement Jili. C'est un trait de caractère. j'anticipe les choses, j'y pense, par exemple quand je marche dans la rue, que je fais la vaisselle, ou d'autres activités de ce type, un peu répétitive. Je laisse dériver mon imagination et je monte des histoires. Elles ne se produisent jamais telles quelles. Voilà ce que je vais faire : je vais résumer les films d'aujourd'hui, puis, en les relisant, et en voyant à quel point ils ne se réalisent pas, je perdrais peut-être cette habitude qui me fait broyer du noir et me tourmenter pour rien.

Voilà ce à quoi j'ai pensé. J'ai imagine les enfants disaient à Jili, en blaguant, que leurs parents étaient alcooliques. Je suis crispée sur le sujet : ma mère ne supportait pas que je boive un verre de vin, et même si elle s'y est fait, Jili, il y a longtemps assimilait le fait de boire un verre de vin à l'ivresse et à l'alcoolisme. A table, quand je buvais un verre, il y avait à chaque fois 10 minutes de réflexions et de débat sur mon "alcoolisme". C'était pénible.

Or, je prends parfois un apéritif et nous blaguons sur l'acoolisme. Je ne sais comment Jili a évolué, et je m'imagine que les enfants, sur le ton dont ils en parlent, vont évoquer mon alcoolisme ; j'imagine Jili réagissant comme elle le fait au sujet de nombreuses choses : en dramatisant (comme elle est persuadée que je suis bipolaire). Il s'agit d'une crainte fantasmée, mais elle se base sur des évènements passés qui ne sont pas du fantasme. En plus, il s'agit aussi d'une obsession ancienne de Jili : le rejet obsesionnel (puisqu'elle n'était pas concernée) de toutes les addictions (drague, alcool, café...). Elle en parlait, dans le temps, très fréquemment. Elle était aussi choquée que je boive du café - mais moins.

De même qu'elle l'a déjà fait sur d'autres points, je me suis imaginée Jili évoquant sérieusement le sujet dans ma famille ; or, actuellement, ils semblent bien se rendre comtpe de ses excès, mais ils la considèrent en même temps avec bienveillance - un peu comme une enfant.

J'ai aussi imaginé qu'elle me dénonçait aux services sociaux, et je me suis demandée comment ça se passerait...

Tout cela me fait peur...

Il reste à voir comment cela se passera en cas de rencontre avec les enfants.

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