... je vois quel portrait d'eux se compose : plutôt des pauvres gens, et pour l'instant ils ne se nuisent qu'à eux même.
Mais par le passé, j'ai beaucoup souffert de la méchanceté de Jil.
ça semble avoir disparu (cette méchanceté, cette agressivité).
Mais ce genre de chose peut-il disparaître?
Voilà ce que je crois : je maneuvre depuis un an pour sembler la plus innoffensive possible : pas de "réussite" matérielle, ni maternelle, ni rien. je me fais,d ans mes propos écrits et oraux, la plus neutre possible. J'évoque régulièrement des obligations ennuyeuses (lessives, repassage), des limitations fiancières (on fera ça le mois prochain) bien que ça ne soit pas dans mes habitudes : en fait, je me force.
Quand je ne le faisais pas, avant, dans le passé, il y a longtemps, dix ans, tous les menus problèmes du quotidien que je n'évoquais pas semblaient ne pas exister. Donc, si aucun menu problème n'existaient dans ma vie, ni problèmes majeurs, tout allait bien : une sorte d'horreu ou de dégoût m'interdisaient, lorsque Jil narrait ses soucis imaginaires, de "suivre" en disant "ah, moi aussi" et de lui raconter des problèmes de boulot ou de relation que j'avais. Il faut dire que je ne savais pas mentir, et que j'aurais tout raconté comme ça. Les fois où je le faisais, Jil me disait "et tu supportes ça ??? eh bien, dis donc, de moi tu ne supportes rien mais de cette femme dans ton boulot tu supportes ça" et sans vouloir comprendre qu'au boulot j'étais coincée, le débat virait à mon désavantage.
Aujourd'hui, si je devais évoquer un problème, je le ferais d'une façon très convenue, en me donnant une attitude que Jil pourrait comprendre, respecter et qui en même temps serait comme un exemple pour elle. C'est-à-dire que je mentirai.
Avant, dire la vérité me valait des disputes, donc je ne la disais pas du tout, ce qui masquait mes problèmes, et par contraste donnait l'impression que je n'avais aucun problème à surmonter alors que Jil n'avait que ça. Aujourd'hui, je mets soigneusement en avant toutes sortes de petites choses, si l'occasion se présentait je mettrais en avant des choses plus importantes, toutes pour construire de moi une certaine image.
Actuellement, c'est en cours. Et ça marche.
je suis donc innoffensive pour Jil. Elle ne peut pas se dire que "je fais tout bien", ou que "je n'ai aucun problème". Je suis neutre et inintéressante. Et je veux le rester.
Dans la réalité, suis-je aussi neutre ?
En fait je fais ou participe souvent à des tas de trucs ; pas des trucs si extraordinaires, mais c'est le principe : préparer une expo vente, apr ex. Une petite, hein. Si je raconte ce que j'aif ait, ça implique de parler, je ne sais pas, du mec qui loue la salle, de la campagne d'affichage, du maire, de l'école... des exposants à contacter, certains unpeu réputés... Si je faisais le récit d'une telle activité, je déchainais forcément la jalousie de Jil. Bon, je n'ai pas organisé d'expo vente depuis quatre ans, mais si je le refaisais, je ne lui en aprlerais pas, ou pas en détail. Je parlerais de coup de téléphone nombreux et de choses à porter : pas des trucs passionnants. Mais des trucs dont on parle en disant : "oh lala, tous ces coups de téléphone, pff! et comme c'était lourd de porter les chaises en plein soleil !". Au contraire, dire "au fait, j'ai eu un rendez vous avec le maire de Trifouillis les pies, il est super sympa et il m'a invité à déjeuner !" Ce genre de phrase suscite plus la jalousie de Jil.
Je dois réussir à "tenir" et développer cette méthode, mais c'est assez satisfaisant pour l'instant.
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